Force Fierté Immigration

 

Je vous invite à faire l'expérience suivante. Prenez cinq personnes issues de votre communauté. Sur ces cinq personnes, que savez vous de leurs compétences professionnelles et de leurs carrières?

Le plus souvent on se rend compte que l'on ne connait pas grand chose de la situation professionnelle de nos proches. Pourtant nous échangeons continuellement sur toute sorte de sujets mais l'aspect professionel et financier est comme un sujet tabou entre nous. Continuez l'expérience et cette fois demandez à ces personnes de vous parler de leurs situations professionnelles.

 

Surprise, le plus souvent on se rend compte que parmi ces cinq personnes il y en a au moins une dont on a eu besoin des services au cours de la dernière année. D'autre part on réalise qu'on aurait pu référer les services d'au moins trois de ces cinq personnes au cours de la dernière année. Alors pourquoi ne l'a t on jamais su?

 

FFIQC s'est beaucoup questionné sur les causes de ce phénomène. Selon notre point de vue, cela vient de nos valeurs. Nous valorisons beaucoup l'humilité et la discrétion. Ce sont effectivement des vertues très importantes. Cependant dans un système capitaliste comme le notre, ces vertues constituent également un handicap. L'autre problème est notre générosité. On a effectivement un certain malaise à faire payer notre entourage. Quelque soit la valeur du service qu'on leur rend on préfère le leur offrir gratuitement. C'est notre concept de l'entraide.

 

Du coup on ne voit aucun intérêt à promouvoir et à proposer nos services au sein de notre communauté. Il en devient presque malsain de solliciter financièrement notre entourage. On ne veut pas d'histoire d'argent entre nous. Ainsi les compétences et les talents disponibles au sein de nos communautés sont le plus souvent méconnus et inexploités. Quand ils sont reconnus et exploités c'est  le plus souvent à l'extérieur de la communauté.

Les retombées économiques et sociales provenant de ces activités ne bénéficient donc en rien à nos communautés. Nous sommes un vivier de talents mais pour les autres.